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- Six Constructions
ce sont des objets analytiques, ils posent des questions mais sont visuellement neutres. Ces six constructions semblent tout droit sorties d’un laboratoire, plus que d’un studio de design.
Et si les objets-mobilier perdaient un peu de leur présence pour n’être plus que des plans, des appuis, des supports, des prolongements de nos corps nécessiteux ?
Sous ces objets ouverts, on reconnait des formes – pas de table rase ici. En gardant une pointe de familier (une table, une chaise, un bureau, une étagère), Szekely peut créer des objets qui conservent une valeur d’usage (ces constructions ne sont pas des meubles-sculptures hybrides) sans être totalement codifiés. Ils provoquent un léger sentiment d’ambiguïté, grâce à ce jeu subtil d’asymétrie qui s’applique tant aux formes qu’à l’utilisation. Szekely nous confronte à des questions faussement simples – peut-on s’asseoir ici, peut-on utiliser cet objet de cette façon ? Et il ne nous donne pas de réponses – ses constructions conservent toujours un élément qui nous interroge. La personne devant ces objets doit décider elle-même si elle peut les utiliser comme elle l’entend.
Seule l’intuition donne la réponse.
L’exposition de « six constructions » n’est pas une réponse, mais toujours une question.
Szekely ne questionne pas seulement l’histoire de l’ameublement, il défie discrètement mais avec efficacité les comportements routiniers, les conventions sociales et les contextes culturels qui ont façonné cette histoire.
Des signes de meubles?
Martin Szekely, décembre 2001
Alison M. Gingeras, mars 2002.
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